top of page

Douce enfance...


Quelques jours après la rentrée des enfants, je me suis rendue à l'école de Nassigny après avoir reçu la visite, à la ferme, d'une élue de ce village. Parce qu'être paysanne, ce n'est pas seulement avoir le dos courbé sur la terre à travailler durement. C'est aussi, par un beau matin de septembre, le téléphone qui sonne et qui vous permet de participer à un très beau projet : nourrir bio, localement et de saison, les enfants d'une école de campagne !

On voit, fort heureusement, de plus en plus de collectivités qui font ces choix, soit en régie municipale grâce à l'embauche d'un maraîcher et la préemption de terres, soit par la volonté de commander localement à des fournisseurs. Et c'est ce que fait Nassigny, un très joli village au centre du Bourbonnais, à la frontière du Berry et qui vous fait immédiatement penser aux décorum du Grand Meaulne d'Alain Fournier...

J'ai fait la route dans la brume matinale qui masquait légèrement les premiers rayons de soleil de ce pâle septembre et, lorsque je suis arrivée à l'école, j'ai pensé que les enfants avaient bien de la chance de grandir ici... Une vraie petite école de campagne accolée à la mairie, une cours à l'ancienne avec de la terre pour s'égratigner les genoux, de l'herbe pour tâcher ses pantalons, du sable pour inventer des châteaux et des arbres, pour écouter le vent et les oiseaux... Visiblement, la commission de sécurité qui vous promet le risque zéro accident d'enfance n'est jamais arrivée jusqu'ici et visiblement aussi, personne ne s'en plaint !

Et puis j'ai rencontré la "dame de la cantine". Elle inventait ses recettes en regardant les légumes que je livrais, elle m'expliquait que, quand il manquait parfois des choses, elle s'approvisionnait dans son propre jardin. Qu'elle aimerait leur faire des surprises pour la semaine du goût... Bref, qu'elle aime les enfants pour qui elle cuisine... tout simplement...

Et moi, j'ai pensé qu'il y avait encore de l'espoir, des coins où les gens vivent bien, où l'on se préoccupe de la santé et de l'éducation au goût, qu'on ne court pas après la rentabilité des repas servis, qu'on prend le temps de cuisiner et de le faire bien !

La douce enfance que voilà !

Je suis repartie, heureuse, avec le sentiment d'avoir participé à une fête étrange, tel Augustin rencontrant Yvonne dans son château merveilleux... Ma licorne... euh, ma camionette est repartie légère...


Posts à l'affiche
Revenez bientôt
Dès que de nouveaux posts seront publiés, vous les verrez ici.
Posts Récents
Archives
Rechercher par Tags
Pas encore de mots-clés.
Retrouvez-nous
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page